Mise au point sur les 4 générations de pilules estroprogestatives
Les pilules de première génération sont apparues dans les années 1960 et contiennent une forte dose d’oestrogène ce qui provoquent comme effets secondaires un gonflement des seins, des nausées, des migraines et des troubles vasculaires.
Dans les années 1970-1980 sont apparues les pilules de deuxième génération qui contiennent un progestatif comme le lévonorgestrel qui a permis de diminuer la concentration en oestrogènes. Elles comportent un risque de thrombose veineuse, surtout en cas d’antécédents familiaux.
Les pilules de troisième génération ont été commercialisées à partir des années 1990. Elles contiennent la même dose d’oestrogènes que les pilules de deuxième génération et un progestatif comme le désogestrel ou le gestodène qui ont peu d’effets androgéniques. Des études ont montré qu’elles faisaient courir un risque d’accidents thromboemboliques deux fois plus élevé que les pilules de deuxième génération.
Dans le cas des pilules de quatrième génération qui existent depuis les années 2000, elles contiennent de faibles doses d’oestrogènes et le progestatif est la drospirénone qui a des propriétés anti-androgéniques. Leurs effets secondaires sont plus ou moins les mêmes que ceux des pilules de troisième génération.
Dans le cas des associations estroprogestatives contenant de l’acétate de cyprotérone, progestatif ayant des propriétés anti-androgéniques, elles refont la une de l’actualité suite à plusieurs incidents thromboemboliques liés à leur prise.
Les indications en Belgique, telles que mentionnées sur la notice, sont l’acné, une pilosité excessive et d’autres affections de la peau. L’indication de contraception ne figure pas sur la notice. Le risque de thromboembolie veineuse est comparable à celui des contraceptifs de la troisième génération.
Dans le cas des associations estroprogestatives contenant un progestatif plus récent (nomégestrol, chlormadinone, diénogest), la possibilité d »‘un risque thromboembolique accru n’est pass établie.
- 5 à 10 cas pour 100.000 femmes ne prenant pas la pilule
- 20 cas pour 100.000 femmes prenant une pilule de deuxième génération
- 40 cas pour 100.000 femmes prenant une pilule de troisième ou quatrième génération